La Rue Kétanou
Biographie
C’est le Théâtre du Fil qui fut le point de rencontre des trois chansonniers. Et c’est à travers les tournées de la troupe qu’ils prendront goût au voyage et à la bohème.
Florent Vintrigner écrivait déjà des chansons le jour où Mourad Musset, croisé au hasard d’une rue, l’entraine dans ce théâtre ouvert à tous. Si enfant, il écrivait des poèmes pour séduire sa voisine de classe, c’est lorsqu’il apprend qu’il ne faut pas obligatoirement faire du solfège pour jouer d’un instrument de musique, qu’il ose toucher une guitare. Depuis ce jour là, Florent compose. Au Théâtre du Fil, il écrit des chansons pour les animations du lieu, à chaque fois sur un thème précis. Un répertoire naît. Il commence à se produire dans de tous petits lieux de la capitale. Un jour, l’immense Allain Leprest le repère. Le rendez-vous est pris tous les lundi chez le « professeur » de 00H00 à 5H00 pour écrire, parler, faire des chansons toute la nuit, dans la fumée des gitanes.
Mourad Musset, lui, a grandit avec les disques de Raina Rai et les musiques du village d’origine de sa mère. Si Public Enemy, NTM, I AM seront ses disques de chevet d’ado, c’est Florent qui lui fera véritablement découvrir la chanson. Le Théâtre du Fil lui permettra d’assouvir sa passion d’acteur.
Au Théâtre du Fil, Florent et Mourad rencontrent Olivier Leite. Lui vient très tôt à la musique, à la batterie en particulier. Chez lui trônent les disques d’Aznavour et Piaf.
Fasciné par son Oncle Jean-Claude qui joue de la guitare dans le métro pour faire la manche, il répond qu’il veut « dormir tard le matin comme tonton » lorsqu’on lui demande ce qu’il veut devenir. Cet oncle lui offrira sa 1ère guitare. Son héritage habite quelque part les chansons de La Rue Ketanou.
En 1999, Florent écrit un spectacle mettant en scène les personnages de maître Barbès (Mourad), de Beaubourg (Olivier) et de Belleville (lui-même), deux guitares et un accordéon. A l’Ile de Ré, à La Rochelle, dans la rue, les bars, les petites salles, partout où il passe, le trio de chanteurs et comédiens séduit, avec cette phrase d’accroche « C’est pas nous qui sommes à la rue, c’est La Rue Kétanou ». Au gré de leurs pérégrinations, s’accumulent les rencontres. Celles de Tryo, en 2000 est déterminante. Ces derniers produiront le 1er album de La Rue Ketanou. Un 2ème album sort en 2001, le succès éclate. Des Vieilles Charrues à Saint Jean d’Acre jusqu’aux Francofolies de La Rochelle, La Rue Ketanou prend une ampleur immense, devenant l’un des groupes emblématiques de toute une génération avide de liberté, de grand air, de chansons francophones qui les fassent rêver et qu’ils puissent chanter, simplement avec une guitare, à la manière des chansons de Renaud ou Graeme Allwright.
Un trio fantasque devenu, après avoir fêté leurs 20 ans, un quatuor avec l’arrivée de Pierre Luquet, leur enfant spirituel comme ils le disent… Vingt ans d’cavale, de chansons festives, réalistes et engagées, de guitares, d’airs d’accordéon, d’harmonica et de percussions endiablées !
Vingt ans et La Rue Ketanou est toujours là, chansonniers et poètes, funambules acoustiques extravagants, suivis par un public toujours aussi nombreux.
Un public qui pourra les retrouver sur les routes de France dès 2019 alors qu’ils sont en préparation d’un tout nouvel album.